14 août 2014

Amsterdam (Olympia, 1964) - Jacques Brel


1. Fenêtre infos:
Né le 8 avril 1929 à Schaerbeek (Belgique), Jacques Brel commence à écrire dès l'âge de 15 ans, inspiré par la lecture de Jules Verne et de Jacques London. (...)
Atteint d'un cancer du poumon, Jacques Brel se retire aux Iles Marquises. Il enregistre son dernier 33 Tours, "Les Marquises", en 1977 et s'éteint le 9 octobre 1978 à Bobigny. A la fin de sa vie, Jacques Brel partageait la vie de la danseuse et actrice Maddly Bamy.In http://www.linternaute.com/biographie/jacques-brel/biographie

2. Fiche de compréhension orale: ICI.

3. Paroles:
Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d´Amsterdam
Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes


Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette
Et sortent en rotant

Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D´un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s´entendre rire
Jusqu´à ce que tout à coup
L´accordéon expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leur batave
Jusqu´en pleine lumière

Dans le port d´Amsterdam
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d´Amsterdam
De Hambourg ou d´ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d´Amsterdam
Dans le port d´Amsterdam.

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